Réaliser son rêve : accomplissement ou illusion ?

De l’importance de rêver

Est-ce que tu te considères comme un grand rêveur, la tête tout le temps dans les nuages ou les étoiles ? Te reproche-t-on parfois justement de ne pas être vraiment là car tu es perdu dans tes pensées ? Ou au contraire, as-tu l’impression d’avoir un peu perdu cette capacité que la plupart des enfants ont ? Tu rêves la nuit, sûrement, mais dans la journée, tu as peu de temps pour laisser la place à la rêverie.

Pourtant, au fond de toi, tu le sais : nourrir tes rêves permet de rester connecté à ton enfant intérieur, à cette version de toi qui a envie de grandes choses, envie de réaliser plein de projets, envie d’un monde meilleur !
C’est aussi une façon de voir la vie du bon côté. Comme tu ne sais pas arrêter ton cerveau, qu’il pense tout le temps alors soit tu rumines des choses qui te perturbent ou la liste des choses à faire aujourd’hui, soit tu réfléchis à des projets qui te motivent, à tes rêves les plus fous. Au niveau émotionnel, ça ne produit pas tout à fait le même résultat, n’est-ce pas ?

Être en lien avec tes rêves ne s’oppose pas à avoir les pieds sur terre. Ça semble contradictoire alors que c’est simplement complémentaire. Sans les rêves, ta vie ressemblerait rapidement à une routine sans saveur, non ?
Est-ce que tu ne perçois pas que ce sont tes rêves qui disent le mieux qui tu es ? Pas toujours ceux que tu fais la nuit, car ceux là disent bien quelque chose de toi mais les analyser est particulièrement périlleux ! Mais bien ceux que tu gardes au chaud, que tu aimes avoir dans ton jardin secret, que tu ne partages pas parce qu’ils sont parfois trop précieux ou trop fragiles pour affronter les réactions de ton entourage. Ceux là disent tellement !

 

Rêve
Crédit photo Frédérique Jouvin

Concrétiser ses rêves = s’accomplir

Je suis sûre que tu connais quelqu’un (peut-être toi-même 😀) qui rêve beaucoup, qui fait tout plein de projets dans sa tête, qui en parle pendant des heures et qui n’en fait jamais rien finalement. Souvent, c’est parce que le quotidien est déjà bien rempli et qu’il ne laisse pas beaucoup de place pour en rajouter (en tout cas, c’est comme ça que c’est vécu). Ça peut aussi être lié à un manque de confiance en toi, en ta capacité à y arriver ou à toutes les peurs qui naissent à l’idée de passer le cap du rêve à la réalité.

Dans tous les cas, que se passe-t-il si tu ne matérialises pas du tout tes rêves ? C’est la FRUSTRATION assurée ! C’est ce sentiment que beaucoup de gens connaissent à un moment de passer à coté de leur vie. Tu te laisses embarquer par la routine, tu n’es pas top épanoui mais ça va, y’a rien de grave non plus. C’est à la longue que tu sens que ça coince. Peut-être que ça se manifeste par de la colère qui surgit un peu n’importe quand (c’est la frustration qui s’exprime à sa façon) ? Peut-être que c’est plus de la mélancolie, de l’ennui, un manque d’énergie, d’envies ? Parfois, ça va jusqu’aux crises d’angoisse inexpliquées.

Et puis à un moment, il est possible que tu rêves moins ou que tu ne croies plus trop en tes rêves. Parce que si tu ne les actives pas dans la matière, si tu n’en fait rien de concret, tu les tues à petit feu. Et tu déprogrammes progressivement ta capacité à créer de nouveaux rêves parce que ton inconscient qui te protège ne veut pas que tu souffres à nouveau de frustration.

 

 

Concrétiser
Image par Lubos Houska de Pixabay

Mais concrétiser un rêve, n’est-ce pas aussi le dissoudre ?

Chez les gens qui aiment vivre la tête dans les nuages, il y a une croyance très forte qui consiste à penser que s’ils concrétisent leur rêve, il le font disparaitre d’une certaine façon. Est-ce que ça te parle ? As-tu déjà ressenti ça pour un projet dont tu as longuement rêvé ?

Je te donne un exemple : si je rêve d’un voyage depuis longtemps, j’ai sûrement passé de longues heures à imaginer tout ce que je vais vivre d’incroyable comme découvertes, explorations de paysages magnifiques, rencontres toutes plus riches les unes que les autres. Au moment de partir, il peut se passer 2 phénomènes : avoir peur d’être déçue (que la réalité de mon voyage ne soit pas à la hauteur des rêves que j’en ai fait) et/ou ressentir de la tristesse à l’idée de savoir qu’une fois le voyage réalisé, cet endroit je ne pourrai plus le visiter comme un endroit inconnu à l’avenir. Je pourrai y retourner mais l’expérience sera forcément différente, ce ne sera plus jamais une 1ère fois.

Concrétiser un rêve, c’est possiblement merveilleux (heureusement !) et en même temps, ça lui fait potentiellement perdre de la substance en tant que rêve. A cause de cette perte de substance, si c’est ce rêve qui me portait, me faisait avancer, il est grandement possible qu’il ne joue plus ce rôle moteur.
Je prends donc un double risque en rendant mon rêve réel : être déçue (si jamais la réalité n’est pas à la hauteur) et perdre mon moteur. En cela, réaliser son rêve peut sembler être une ILLUSION, un peu comme un mirage nous attire et puis plouf, s’évanouit.

rêve

Et si le mouvement perpétuel nous permettait de sortir de ce dilemme ?

De quoi elle parle la dame 😄 ? Par mouvement perpétuel, je veux te parler du fait que rien ne change sauf le changement qui lui est constant. Je t’ai perdu ? Mais si, je suis sûre qu’un bout de toi est ok avec ça et sinon, laisse infuser inconsciemment, ça ira 😉.

Pourquoi je parle de ça là au sujet du fait de concrétiser ou non nos rêves ? Parce que je viens de pousser à l’extrême deux tendances et que bien évidemment dans la vie, rien n’est ni tout blanc ni tout noir et que la plupart du temps, tu matérialises certains rêves et pas d’autres ou des bouts de rêves et du coup, tu en as toujours suffisamment en stock pour avancer et te porter (ouf !).

Ceci dit, j’ai envie de t’inviter à te pencher sur une nouvelle vision de cette affaire 🤓.

Comment t’assurer de ne pas tomber dans le choix entre risque de frustration ou de déception ? Comment ne jamais perdre l’énergie que les rêves te donnent ?

La 1ère chose, c’est de mettre de la couleur (tu ne vis pas dans un monde en noir et blanc, je répète) : un rêve n’est pas coché (réalisé) ou pas coché. C’est un PROCESSUS la réalisation, et tout au long de ce processus il se passe des phénomènes hyper intéressants ! Je t’invite à matérialiser ton rêve tout en continuant à le rêver 💭. Ce qui fait que ton rêve se transforme au fur et à mesure de sa matérialisation. Et il se transforme en fonction de quoi à ton avis ? A partir de ce que tu ressens quand il devient réel ! C’est génial, non ?

Si tu continues à rêver ton rêve pendant qu’il se réalise alors il sera forcément évolutif. Bienvenues aux couleurs ! Il ne sera ni parfait, ni décevant, il sera améliorable autant que tu le désires. Et surtout, il continue à t’aider à mieux te connaitre, te comprendre, à avancer vers ce qui fait sens pour toi. A jouer son rôle de RÊVE à part entière quoi !

C’est un processus d’expérimentation (j’ai mis mes deux mots préférés dans la même expression 🤩) fantastique et tellement puissant !

 

rêve

C’est ce processus que je t’invite à découvrir quand je t’accompagne vers une reconversion ou vers l’entreprenariat. L’Ikigaï est souvent résumé par « job de rêve ». Or il ne s’agit pas nécessairement de trouver le job de tes rêves qui pourrait te rendre heureux jusqu’à la fin de tes jours. On vient de voir que cette version du job de rêve ne te rendrait probablement pas heureux bien longtemps. Il s’agit d’intégrer profondément ce processus de matérialisation de tes rêves dans ta vie pour avoir une vie (pro et perso, deux pour le prix d’une, youpi !) qui te corresponde le mieux possible tout le temps.

Cela veut dire que tu acceptes le principe de changement permanent (ce ne sont pas forcément des bouleversements toutes les 2 heures non plus, hein !) pour mettre ton énergie dans l’apprentissage d’un processus qui va te conduire à ton rythme vers ce qui te convient le mieux. Tout un programme !

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